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Histoire

L’ÉPOPÉE JODEL

En 1946, Édouard Joly et Jean Délémontez associent leurs noms et leur talent pour créer la société des Avions JODEL. C’est dans un petit atelier à Beaune, en Côte-d’Or, que cette formidable épopée commence.
75 ans plus tard et avec un succès jamais démenti, les JODEL comptent encore parmi
les avions légers français les plus vendus dans le monde.

Édouard Joly et Jean Délémontez

Édouard Joly (1898 – 1982) débute sa carrière en tant qu’apprenti dans une entreprise de vente et réparation de machines agricoles à Beaune. Mobilisé dans l’aviation en 1917, il s’y découvre une passion qui ne le quittera plus.

C’est sur l’aérodrome de Beaune, en 1936, qu’Édouard Joly fait la rencontre de Jean Délémontez (1918 – 2015). Ce dernier est mécanicien dans l’Armée de l’Air et rêve de devenir pilote. L’entente est immédiate entre les deux hommes. Jean Délémontez devient le collaborateur d’Édouard Joly dans l’entreprise beaunoise dont il a pris la tête, puis épouse sa fille Madeleine.

Tous deux sont animés du désir un peu fou de construire leur propre avion et la rencontre est décisive. Entre 1936 et 1947, Jean Délémontez se plonge dans ses études et conçoit 8 prototypes avant d’aboutir à un modèle aux performances optimales. Avec les moyens du bord et une détermination inébranlable, les associés passe deux années à construire le D9 tant attendu.

La naissance du Bébé Jodel

Le premier vol du « Bébé JODEL » est effectué par Édouard Joly le 22 janvier 1948. C’est alors le rêve de deux passionnés qui se réalise, et bientôt celui de nombreux curieux qui découvrent les joies de la construction d’avions en amateur.

La société JODEL, à l’origine consacrée à « l’étude, la construction et la réparation de tout matériel aérien », s’impose rapidement comme une pionnière dans l’aviation légère d’après-guerre. Car le D9 ou « Bébé JODEL » est le premier appareil à rassembler toutes les qualités primordiales de l’avion de loisirs : légèreté, solidité, simplicité de construction, sécurité et prix de revient en vol économique.

Lorsqu’un an après sa création, les plans du monoplace sont commercialisés, les demandes affluent de toute part. Des amateurs du monde entier se mettent à l’ouvrage. Pour la modeste société JODEL, c’est également le début d’une aventure extraordinaire au cours de laquelle une brillante lignée verra le jour.

Des avions légers et légendaires

D11, D112, D140, D18… Les descendants du D9 se succèdent et chaque nouveau modèle présente des avantages spécifiques pour satisfaire des pratiques diverses (école, voyage, travail aérien, vol de montagne)…

Si l’offre se diversifie, l’ensemble des appareils conçus par la société JODEL demeure fidèle aux qualités fondamentales qui guident l’ensemble des études de Jean Délémontez ainsi qu’à une esthétique propre. Ces monomoteurs sûrs et économiques à ailes « aux bouts relevés » sont reconnaissables entre mille : dans les années 1950, on parlait même d’un « JODEL » pour désigner un avion léger !

Le succès des avions JODEL confirme également l’efficacité redoutable de la technologie bois et toile concernant la construction d’appareil légers. Le bois bénéficie en effet d’atouts non négligeables. À la différence du métal, il résiste au vieillissement et ne subit pas la corrosion, et contrairement aux plastiques, il n’est pas affecté par les rayons du soleil. Enfin, le bois est un matériau facile et plaisant d’emploi ne nécessitant aucune compétence particulière.

Quelques dates clés